Comment tendre vers une maison écologique ?

Aller vers une maison écologique, ou plus écologique, est aujourd’hui une des solutions permettant de réduire fortement nos impacts négatifs sur l’environnement.

On vous explique par où commencer pour baisser vos consommations d’énergie et réduire vos frais au quotidien. 

L’impact des matériaux utilisés

Lors de la construction de votre maison neuve, vous avez l’occasion de bien réfléchir à vos choix de matériaux, et en particulier les matériaux d’isolation.
Premièrement, peu importe le matériaux choisi in fine, le plus important pour avoir une maison écologique est d’isoler de manière très conséquente toutes les parois de votre maison en ne laissant aucunes façades de côté.

Une isolation très importante et pensée de manière intelligente permettra à votre maison de réguler elle-même les températures et d’augmenter votre confort.
En hiver, la chaleur sera conservée et mieux répartie, et en été au contraire vous pourrez profiter de la fraîcheur intérieure.

Les murs : Quels matériaux utiliser pour isoler votre maison écologique ?

On distingue généralement 3 cas de figures :

  • Le cas de figure classique dans la construction de maison individuelle consiste à construire vos murs avec un matériau (type parpaings, briques ou pisé), et d’ajouter une isolation sur les murs intérieurs.
  • Le second cas concerne les maisons à ossature.
    Dans cette version, votre maison est constituée d’un squelette en bois ou en acier, complété par la pose de murs extérieurs suivant l’esthétique souhaitée, et enfin d’une isolation des murs intérieurs.
  • Plus rarement, votre maison peut être constituée d’’un seul matériau : pierre naturelle ou bois massif. L’isolation naturelle de ce type de maison ancienne est assez faible par rapport aux matériaux composés qui existent.

Isolation par la construction et l’isolation

L’isolation générale de votre maison se fera d’une part par le matériau extérieur de votre maison ( bois, béton ou métal par exemple) et par le choix de votre isolant intérieur qui viendra garnir votre ossature.
Les isolants présentent des différences concernant leurs formes, leur technique de pose et leur performance thermique. Vous pourrez avoir le choix entre différentes sortes de laines : laine de roche, de verre, de chanvre, de bois, ou encore de lin; des dérivés de bois comme la ouate de cellulose ou du liège; ou encore des végétaux tels que la paille ou des résidus de tissus recyclés.

Récemment un nouveau matériau de construction et d’isolation à l’impact carbone négatif à été développé en Isère : le béton de bois …
Un pas de plus vers la maison écologique

Appelé également LignoRoc ou TimberRoc, cet alliage innovant se décline sous la forme de panneaux de murs autoportants prêts à poser.  Il est composé tout simplement d’eau, de liant naturel et de bois bio-sourcé et offre une isolation intégrée et répartie de manière homogène.
Il permet à votre nouvelle habitation d’entrer dans le cadre légale de la nouvelle Réglementation Thermique 2020 visant le déploiement de la construction passive.

maison écologique isolants existants

Impact écologique des matériaux

Au- delà de la capacité thermique des matériaux utilisés dans la construction de vos murs, pensez également à l’impact écologique des matériaux eux même :

  • Votre matériau est-il constitué de matière renouvelable ou épuise-t-il des ressources naturelles limitées ?
  • L’extraction ou  la transformation de ce matériau est-il très énergivore?
  • Sera-t-il réutilisable ou recyclable en fin de vie ?

Par exemple, le parpaing en béton est fabriqué à partir de sable : d’une part c’est une matière première non renouvelable dont l’extraction diminue les ressources naturelles de la planète, cependant, elle fait partie des ressources considérées comme encore très disponibles et est ainsi assez largement utilisée.
De plus, le sable qui le constitue sera durci naturellement par l’ajout de ciment et d’eau sans nécessité de cuire la matière contrairement à la production des briques par exemple.
En fin de vie, le béton peut-être réutilisé par les entreprises de BTP sous forme de granulats pour construire des fondations ou de parking mais son recyclage est presque aussi énergivore que son extraction.

Vous l’aurez compris, étudier l’empreinte écologique de vos matériaux de construction est -Le pas de plus- vers une maison écologique. Prenez le temps d’étudier les modes de construction à partir de matériaux renouvelables et moins transformés comme les mélanges de chaux et de paille ou de chanvre ,ou encore les constructions en terre cuite.

Toiture : Quels matériaux privilégier pour une maison écologique ?

Traditionnellement les toits sont recouverts de tuiles (terre ou béton) , d’ardoises naturelles ou encore d’assemblages métalliques tels que l’aluminium ou le zinc.

Afin d’améliorer l’impact environnemental de votre maison et tendre vers une maison écologique, le choix de votre toiture peut s’orienter vers l’utilisation de matériaux plus écologiques d’une part, et d’autre part par la valorisation énergétique de cette surface.

Cinq matériaux de recouvrement sont à privilégier :

  • BOIS : Vous n’y avez peut-être jamais pensé mais le bois peut être utilisé sous forme de bardeaux ou de shingles. On privilégie souvent le chêne, le châtaignier, le mélèze ou encore l’épicéa. C’est un matériau naturel, renouvelable et recyclable dont on privilégiera l’achat en filière régional, non traité, et labellisé FSC. Il présentera une toiture assez résistante mais demandera un peu d’entretien.
  • TUILE : Les toits classiques en tuile constituées de terre cuite (argile) restent un matériau très isolant et résistant. Afin de minimiser l’impact du transport et de compenser l’énergie dépensée à leur cuisson, il est préférable de se fournir en tuiles de fabrication française.
  • TOIT DE CHAUME : Oublié et maintenant réutilisé, le toit de chaume présente une très bonne isolation thermique et hermétique. Il peut être constitué de roseaux, de paille de blé ou de seigle, de jonc, ou encore de genêts.
  • ARDOISE : L’ardoise naturelle est une roche qui comme le sable n’est pas renouvelable, cependant elle ne nécessite quasiment aucune transformation pour être utilisée en toiture. Cependant elle n’est malheureusement plus produite en France, l’impact de son transport sera donc conséquent.
  • VÉGÉTAL : Pour finir et surtout si vous résidez en ville, un toit végétalisé peut être intéressant car il participe à diminuer la création d’îlot de chaleur urbain. De plus, il participe à  ajouter de la biodiversité au cœur des espaces bétonnés. Il implique une toiture plate et ainsi un système de drain particulier ainsi qu’un entretien assez régulier

Vous pouvez également aménager la surface de votre toit pour capter et valoriser des ressources naturelles ! En effet, il est de plus en plus courant d’utiliser la surface du toit pour capter l’énergie solaire afin de créer de l’énergie. La méthode la plus connue consiste en l’installation de panneaux photovoltaïques (consulter notre article à ce sujet) vous permettant de répondre à vos besoins en énergie la journée (chauffage, eau chaude et d’électricité). Une autre méthode s’appuie sur l’installation d’un toit de verre afin de chauffer de manière naturelle des espaces avec un jeu de miroir.

Par ailleurs, vous pouvez aussi profiter de ressources naturelles par la récupération des eaux de pluies. Un système de récupération, de stockage, de filtration et de distribution peut vous permettre d’alimenter vos besoins en eau non potable pour votre machine à laver, vos toilettes et le ménage quotidien.

isolation maison écologique

Vers une maison écologique : les aides de l’état pour la construction et les installations

Si vous souhaitez améliorer l’impact écologique de votre maison, vous pouvez demander un diagnostic de performance énergétique (DPE) à un expert certifié pour une centaine d’euros. Cette analyse permettra de relever les points forts et les points faibles de votre maison en termes d’énergie et ainsi vous indiquer des axes d’amélioration.

La rénovation énergétique des bâtiments est encouragée et subventionnée par le gouvernement, renseignez vous sur les aides dont vous pouvez bénéficier:

  • Coup de pouce « Rénovation performante d’une maison individuelle »
  • MaPrimeRénov’
  • Éco prêt à taux zéro
  • Simuler les aide pour rénover votre logement: ici

Les fenêtres : si votre maison est assez ancienne, il est important de rénover les fenêtres avec des vitrages et des menuiseries plus isolantes.
En passant au double ou triple vitrage vous pouvez améliorer votre isolation générale de 15%.
Si vos changements de fenêtres impliquent une modification des façades de votre maison, pensez à consulter le PLU de votre commune pour vérifier la réglementation.

Le chauffage : il sera influencé par l’isolation de votre maison. Plus votre système d’isolation sera performant plus vos besoins en chauffage seront réduit voir quasiment inexistant.
Vous pouvez aussi opter pour des système de chauffage moins énergivore et moins polluant comme le chauffage solaire, aux granulés de bois, ou encore par pompe à chaleur.

L’électricité : les consommations d’électricité sont très conséquentes, soit par le chauffage, soit par l’addition d’appareils branchés en permanence. L’objectif de tendre vers une suffisance énergétique pour les appareils domestiques peut être atteint par l’installation de panneaux solaires, et passer ainsi de consommateur d’énergie à créateur d’énergie ! Pensez à déposer une déclaration préalable de travaux auprès de votre mairie avant d’installer vos panneaux solaires.

Le quotidien : il existe beaucoup de “petits gestes” écologiques à adopter au quotidien dans votre maison : trier les déchets recyclables, composter les déchets organiques, réduire le temps de douche et de bain, réduire votre chasse d’eau (6L!), consommer plus local et en réduisant les emballages, etc.

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